Trip VTT de la Napoueredjeine au Creek Pernod.

Allez, en ces temps d’intense activité sur le blog, et de façon à motiver Carbonvince pour le prochain compte rendu, je vous fais partager celui de ma dernière virée en Calédonie, de la Napoueredjeine (un ruisseau, appelé creek par les locaux) au Creek Pernod (un autre creek donc, appelé ainsi pour sa couleur qui rappelle celle de la boisson).
En fait, en comparaison de nos sorties dominicales, le VTT ici est beaucoup plus sauvage, et aventureux.

Départde cette rando, au pont Gaüzère, 26 km après la dernière habitation de Mont Dore, dans le sud calédonien.

Mise en jambe immédiate, avec 3 km de montée sur de la piste roulante, il fait très beau, et le thermomètre indique déjà 29°C à 7h45. Ca va transpirer. Arrivé à un col, la piste devient très technique, car parsemée de cailloux, mais bonne nouvelle, elle se met à descendre pendant 2 km, pour arriver à un gué sur la rivière des pirogues.

Premier problème, après avoir longuement scruté le coin, le gué fait environ 50 m de large, et 1,2 m de profondeur !! Aucun moyen de passer à sec, il faut y aller droit devant. Je pose le VTT sur les épaules et en avant. L’eau doit être à 23/24°C, pas mal. Si je n’avais pas encore tout le parcours à faire, je me serai bien baigné la. Attention, il y a pas mal de pierres glissantes, et je risque plusieurs fois de me retrouver minable, avec le vélo dans l’eau. Bon, enfin sorti. Résultat, je suis trempé jusqu’au torse.

Puis s’enchaînent des pistes de mines sur une dizaine de km, longeant le creek de la Napoueredjeine avec des petits dénivelés sympas. La piste est souvent ravinée, le sol est très glissant recouvert de latérite (même sèche, c’est une poussière très fine, qui fait penser à de la farine), puis très dur lorsqu’on roule sur la roche est super agréable et technique, je me régale.
Tout au long de la piste, se trouvent des accès à des trous d’eau, idéaux pour la baignade, il faudra revenir.

Au bout de 15 km, la piste arrive à la mine Alice Louise. Mine à ciel ouvert abandonnée, à moitié transformée en terrain de cross par des locaux. Je me prends à m’amuser à sauter le bosses, prendre les virages relevés, Miros et Olive s’y seraient plus sans conteste. Je monte une bosse, pensant la sauter, mais manque de vitesse j’arrive au sommet à vitesse quasi nulle. Heureusement. De l’autre coté se trouve le front de mine principal, rempli d’une eau turquoise magique (la couleur ne rend pas trop en photo).

Trêve de plaisanterie, je dois continuer, il est presque 10h00 (ne calculer pas la moyenne), et j’ai encore de la route. Encore 4/5 km de piste, avec de jolis passages à gués, mais je manque de pratique et de technique et je me remouille les pieds. Au moins cela rafraîchit, il fait maintenant 33/34°C, et un soleil de plomb, lorsqu’il n’est pas voilé par un cumulus.

Après un passage en forêt sèche, j’attaque la difficulté du jour, avec la monté au col de la Napoueredjeine, à 450 m d’altitude. Longue monté, en plein cagnard, sur une piste très technique, parsemée de blocs de pierre, et d’ornières. Dur, mais je me régale sur les passages techniques. Arrivé au sommet, à la jonction de 3 lignes de crêtes, c’est magique, il y a un panorama superbe sur mon itinéraire passé et à suivre, le lagon, des montagnes à perte de vue, et pas la moindre trace de l’homme, hormis la zone déboisée de la mine Alice Louise.

Je prend une petite pause, et tente un montage pour pouvoir me prendre en photo. J’imagine que comme moi lorsque je regarde les photos actuelles du avec des coiffeurs emmitouflés, ma tenue doit vous trouver bizarre pour une fin Novembre !

Après la pause commence la meilleure partie du trip, avec 4 km non stop de descente, dans un paysage varié. D’abord de la piste à découvert, puis de la forêt humide, des pierriers, des ornières (certaines de 50/60 cm), des sauts, des branches à jumper. Du bonheur de pilotage.

Le parcours continu ensuite sur la plaine du creek pernod, avec des bosses, des passages à gués, et des zones de bourbiers. Toujours sympa. Passage à gué du creek. Celui la je le tente à vélo, et ça passe !!! Super. Le sentier continu dans la savane, avec toujours du pilotage, rendu agréable par les ornières, les gués et pierriers qui se suivent.

J’arrive enfin à la route n°3, après 35 km de tout terrain et 805 m de dénivelé. Il reste 25 km pour retourner à la voiture, sur une piste elle sans intérêt. Je tenterai la prochaine fois de suivre le seul et unique GR du pays, que j’ai croisé, et qui doit rentrer plus direct à la voiture, mais en passant un autre col à 450/500 m.

Voilà, super journée, je suis de retour à la voiture épuisé vers 14h00, prêt pour un pique nique réparateur, avec un dernière baignade dans un creek repéré lors de la première montée. J’ai même trouvé une petite cascade ou je peux m’asseoir et me faire masser le dos gratuitement.

Finalement, il ne manquait à cette journée que quelques coiffeurs, maquereaux, thénardiers, Mgman, guêpes, concours du bigoudi, du vince, du gilles d’or et autres pour partager cette rando du bout du monde.

Salut à tous les coiffeurs et longue vie au blog.

PhilGT.